Les plans de lutte bovin
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Lors de l’examen des dossiers en caisse sanitaire bovine, des plans de lutte peuvent être proposés lorsque certaines maladies infectieuses sont diagnostiquées. Il s’agit alors de mettre en place des dispositifs d’assainissement visant à éradiquer les pathologies les plus couramment rencontrées ou à limiter la diffusion de maladies émergentes. A ce jour, plusieurs pathologies sont ciblées : la BVD, la néosporose, la paratuberculose, les épisodes de mortalités de veaux, les problèmes de mammites et cellules pour les élevages laitiers et, plus récemment, la besnoitiose.
L’importance et la contagiosité de ces pathologies expliquent l’effort réalisé par le GDS pour mutualiser les frais engendrés pour l’assainissement de ces cheptels. En effet, lorsqu’un élevage est touché, c’est potentiellement l’ensemble des élevages voisins qui risquent d’être atteint ultérieurement si rien n’est fait…
CONDITIONS D’OUVERTURE D’UN PLAN
Un plan de lutte ne peut être réalisé que si les éleveurs ont d’abord satisfait aux conditions d’ouverture d’un dossier « Coup dur » (2 pertes en moins de 2 mois ou 1200 € de frais vétérinaires, sauf pour les plans santé des veaux qui peuvent être ouvert sur le seul critère de morbidité importante). Lorsque le diagnostic est posé et qu’il confirme une des pathologies offrant la possibilité d’ouvrir un plan, le GDS propose son ouverture.
La mise en place du plan devient effective suite à la signature de la convention tripartite éleveur/vétérinaire/GDS 64.
DIAGNOTICS NECESSAIRES A L’OUVERTURE D’UN PLAN DE LUTTE
- BVD(1) : Sérologies sur bovins sentinelles positives en majorité OU mise en évidence d’une séroconversion OU dépistage d’un bovin IPI.
- Paratuberculose : PCR positive sur fécès.
- Néosporose : 3 avortements séropositifs(2) OU 1 PCR positive (sur placenta ou avorton).
- Santé des veaux : 15% de mortalités de veaux sur une campagne OU 10% de mortalités de veaux en 1 à 2 mois OU taux de morbidité compris entre 5 et 15% selon la pathologie rencontrée.
(1) modalités de diagnostic nécessaires pour les dossiers issus de la caisse sanitaire bovine
(2) 2 avortements séropositifs pour les petits cheptels
UN APPUI TECHNIQUE ET FINANCIER
La mise en place d’un plan de lutte, permet d’aider l’éleveur à réaliser un dépistage sur tout ou partie de son troupeau, afin de déterminer les animaux porteurs (et excréteurs) de la maladie. Par la suite, une aide financière et/ou technique peut être réalisée pour l’élimination (plans BVD et paratuberculose) ou la réforme (plan néosporose) de ces bovins. A moyen terme, ces protocoles visent l’assainissement des cheptels.
QUELLE PRISE EN CHARGE ?
Le dépistage est financé à 50 % du montant hors taxe par le GDS 64 (frais de prélèvements vétérinaires et frais d’analyses).
L’aide pour l’abattage, lorsqu’elle est attribuée, est égale à la moitié de la différence entre le forfait appliqué à l’animal (selon le barème du règlement intérieur de la caisse « coup dur ») et le montant perçu à l’abattoir [exemple : une blonde de moins de 6 mois de gestation (valeur forfaitaire de 1500€) en option 2. Si l’éleveur en obtient 1000 € à l’abattoir, le GDS lui versera 1500 – 1000 / 2 = 250 €)].
Dans les plans de lutte, l’éleveur doit systématiquement avancer les sommes dues. C’est à lui, ensuite, à faire parvenir au GDS l’ensemble des résultats, ainsi que l’ensemble des factures, afin de se faire rembourser.
Pour recevoir une aide à la réforme anticipée (lorsqu’elle est possible dans le plan de lutte mené), l’éleveur doit faire parvenir au GDS le ticket de pesée et la facture de vente de l’animal.
BILAN 2019/2020
On observe une augmentation assez sensible du nombre de nouveaux plans paratuberculose et néosporose par rapport à l’année précédente.
Les plans BVD mis en place suite à un épisode de mortalités restent quant à eux sur un niveau assez bas, au profit des plans BVD vaccinal issus du dépistage départemental (mis en place plus en amont et donc plus préventivement).
Le nombre d’ouvertures de plans mammites diminue.
Enfin, paradoxalement à l’augmentation du nombre de dossiers de pertes ouverts dans le cadre de la caisse sanitaire bovine, suite à des pathologies néonatales, aucune ouverture de plan santé des veaux n’a été effectué en 2019/2020.
Il sera probablement nécessaire de communiquer d’avantage à l’avenir auprès de cabinets vétérinaires et des éleveurs sur les atouts que peut apporté ce type de plan.
« une hausse marquée des ouvertures de plans paratuberculose et néosporose »
Malgré l’augmentation du nombre de nouveaux plans paratuberculose, les dépenses liées à ce type de plan n’évolue guère, contrairement aux plans néosporose pour lesquels ces dernières sont multipliées par 2 (autour de 9000 € de dépenses pour les deux campagnes précédentes contre plus de 20000 € cette année).
En contre partie on dénote une baisse sensible des dépenses liées aux plans BVD. Ce résultat s’explique par le fait qu’une partie des dépenses (dépistages des jeunes bovins en PCR par biopsies) a été comptabilisé cette année dans le cadre du tiers payant et non de la CSB.
Les plans mammites et santé des veaux ne représentent de leur côté qu’une faible partie des dépenses.