Les actions de la BVD
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DE LA MALADIE
LE CONTEXTE EUROPÉEN ET LE PLAN D’ÉRADICATION NATIONAL
La BVD ou maladie des muqueuses est une maladie majeure pour l’élevage de bovins en France en premier lieu du fait des pertes économiques qu’elle occasionne. Elle constitue également une maladie d’importance commerciale notamment au niveau européen. De nombreux pays Européens ont déjà entamé une démarche d’éradication de cette maladie et les exigences sanitaires vis-à-vis de la BVD se développent notamment en matière d’exportation d’animaux.
Le Réseau des GDS a donc décidé de mettre en œuvre un programme à l’échelle nationale pour éradiquer ce virus. À terme, ce programme permettra une économie prévisionnelle de 450 millions d’euros et l’ouverture ou le maintien des marchés d’exportation pour l’élevage bovin français.
L’État a publié le 1er août 2019 un arrêté ministériel qui désigne le réseau des GDS comme gestionnaire de cette maladie. Le réseau s’appuie sur l’ensemble des acteurs du sanitaire et des opérateurs de la filière pour mener à bien ce projet d’envergure.
Cet arrêté ministériel fixant les mesures de surveillance et de lutte contre la BVD, constitue une première étape vers l’éradication de cette maladie avec :
- L’attribution d’un statut BVD aux bovinés.
- Le déploiement d’un dispositif de surveillance. Avec 2 schémas de dépistage proposés, aux choix des nouvelles régions :
- Surveillance par dépistage sérologique d’un lot représentatif d’animaux (recherche d’anticorps dans le sang).
- Surveillance par biopsie auriculaire via le bouclage de tous les veaux nés (recherche du virus sur cartilage auriculaire).
- La généralisation de l’assainissement des troupeaux infectés par l’élimination des IPI.
PLAN D’ÉRADICATION DANS LES PYRÉNÉES-ATLANTIQUES
Dans notre département le GDS, depuis plusieurs années déjà, propose aux éleveurs adhérents plusieurs actions pour lutter contre la BVD comme : le contrôle à l’achat, le dépistage annuel de surveillance à la prophylaxie pour les élevages laitiers et allaitants. Avec un accompagnement technique et financier pour les élevages touchés par la maladie via les plans de lutte BVD.
Ces actions contre la BVD ont permis en 6 ans de passer de 16 % de cheptels positifs à 11 %.
L’arrêté ministériel paru en août 2019 a permis d’accélérer l’éradication en rendant obligatoires le dépistage généralisé et la mise en place du plan d’assainissement obligatoire pour les troupeaux infectés.
Le tableau ci-dessous résume les analyses réalisées dans chaque type d’élevage :
Le dépistage sérologique sur le sang se fait sur un lot de 10 bovins maximum, en analyse de mélange. Le dépistage virologique par PCR sur sang est fait sur tous les bovins de moins de 24 mois présents lors de la prophylaxie. Les élevages laitiers négatifs sont dépistés sur le lait de tank 3 fois par an.
Les bovins achetés ou vaccinés sont systématiquement écartés des sérologies de mélange, cela limite considérablement le nombre de faux positifs.
RÉSULTATS DE L’ACTION
RÉSULTATS DES CHEPTELS 2019/2020
- 3425 cheptels dépistés = 77% des programmés
- 364 élevages positifs = séroprévalence 11 %
- 130 déjà en plan d’assainissement
- 234 alertés pour mise en place du plan d’assainissement.
- Dont 128 cheptels en séroconversion = incidence 4 %
LA ZONE PIÉMONT EST LA PLUS IMPACTÉE
Le pourcentage de cheptels infectés est plus important pour les élevages qui pratiquent la transhumance. Un élevage sain à plus de 1.5 fois plus de risque de se contaminer, qu’un élevage non transhumant.
Toute la zone du piémont et de la Soule sont les plus impactées chaque année, car les troupeaux transhument fortement dans ces zones. Sur les estives, plusieurs troupeaux sont présents et cohabitent aussi très souvent avec d’autres espèces, notamment des ovins.
Le GDS 64 proposent aux éleveurs ovins adhérents un dépistage annuel de la BORDER DISEASE (Pestivirus cousin du virus de la BVD).
LES CHEPTELS POSITIFS ONT L’OBLIGATION D’ASSAINISSEMENT
Cette campagne, tous les cheptels positifs ont été dans l’obligation de mettre en place un plan d’assainissement, suite à la parution d’un arrêté ministériel en août 2019 réglementant la BVD. Le GDS 64 envoi par courrier aux éleveurs les résultats du dépistage BVD, une information au vétérinaire sanitaire est aussi envoyer par mail. Il est demandé aux élevages positifs de contacter rapidement le GDS, afin que le plan d’assainissement leur soit expliqué et que les documents soient envoyés.
Le GDS 64, prend en charge 80 % des frais engagés par les éleveurs pour le plan BVD, dés lors que ceux-ci sont adhérents et qu’il s’agit d’une séroconversion. Une aide vaccinale de 5€ par dose de vaccin BVD est aussi attribuée sous réserve que le protocole du plan d’assainissement soit respecté. Les élevages adhérents déjà connus positifs, pour qui le GDS a déjà proposé un plan d’assainissement aidé et qui ne l’ont pas mis en place, ne sont pas indemnisés pour les frais engagés.
LE PLAN D’ASSAINISSEMENT DANS PYRÉNÉES-ATLANTIQUES
Le protocole du plan d’assainissement est bien établi et a démontré son efficacité depuis 2015 dans notre département.
LES ÉTAPES OBLIGATOIRES
- Vaccination des bovins > 24 mois
- Recherche virologique sur tous les bovins < 24 mois
- Recherche virologique sur les naissances pendant 1 an par bouclage ou par prélèvement sanguin (au choix de l’éleveur)
73 % des élevages positifs ont mis en place un plan d’assainissement BVD
LA RECHERCHE D’IPI ETAPE PRIMORDIALE DU PLAN D’ASSAINISSEMENT
Les bovins IPI sont des excréteurs massif du virus et de ce fait vecteur de nombreuses contaminations de cheptels.
Les éleveurs du 64, se sont très fortement impliqués dans la lutte de contre cette
maladie, en mettant en place pour plus de 70% d’entre eux, le plan d’assainissement dans leurs élevages touchés.
Cela a permis de détecter, pour l’instant, dans 171 élevages infectés qui ont ouverts un plan d’assainissement :
- 84 bovins porteurs du virus -> dont 31 confirmés IPI et éliminés
Le GDS 64 a apporté son soutien financier à 73% des plans d’assainissement mis en place. Un soutien financier à l’élimination des IPI a été accordé aux 21 élevages concernés. Aide à l’animal, variant selon l’âge et selon l’option GDS de l’élevage.