Parasitisme

QU’EST CE QU’UN PARASITE ?

Les parasites sont de petits êtres vivants, appartenant au règne animal, végétal, bactérien ou mycosique (champignons), qui vivent ou se développent au sein d’un organisme hôte pour survivre : ils s’y nourrissent et s’y reproduisent, ce qui peut créer des troubles plus ou moins graves chez leur hôte.

Il y a 2 catégories de parasites :

  •  Les parasites internes : les strongles digestifs, pulmonaires, la grande douve, les paramphistomes.
  •  Les parasites externes : le varron, les gales, les poux , les teignes.

 

QUELS PARASITES INTERNES POUR QUEL IMPACT ?

Les premiers parasites internes des bovins ont été découverts au XVIIème siècle. Ils font partie de l’environnement des bovins et plus spécifiquement des animaux qui pâturent.

 

Strongles

Digestifs ou pulmonaires, ils sont présents partout où il y a du pâturage. Ils affectent la croissance et la productivité des bovins en spoliant le sang et les nutriments. Les baisses de performances sont variables en fonction de l’infestation des animaux.

 

Strongles digestifs

Un bovin héberge des vers adultes, les œufs produits en très grand nombre sont rejetés sur le pâturage avec les bouses. L’évolution des œufs de larves infestantes de strongles apparaît fin août/début septembre sur les prairies. La durée du cycle évolutif se situe entre 3 et 5 semaines. Les parasites intestinaux les plus importants sont :

-Ostertagia
-Cooperia (voir ci-contre)
-Nematodirus
-Trichostrongylus
 

L’incidence parasitaire sur la croissance des jeunes bovins apparaît à ce moment et s’amplifie jusqu’à la rentrée à l’étable : ce retard de croissance peut être de 10 à 40 kilos chez les jeunes bovins. En milieu favorable (humidité, chaleur, oxygène), ils donnent divers stades larvaires. Le jeune bovin se contamine en absorbant l’herbe portant des larves L3 (appelées larves infestantes). Ces larves poursuivent leur développement dans le tube digestif et donnent une nouvelle génération de parasites adultes.  En ce qui concerne l’Ostertagia, il commence par vivre dans la muqueuse gastrique ou intestinale qu’il détruit avant de gagner le tube digestif.  Lors des premiers froids, les larves ingérées s’enkystent dans la caillette. Au printemps, ces larves peuvent sortir en masse de la muqueuse de la caillette et provoquent une inflammation de celle-ci accompagnée de fortes diarrhées (Ostertagiose).

Strongles respiratoires

Ils sont à l’origine de la bronchite vermineuse . Cette maladie est due à la migration des vers dans le poumon, ce qui provoque des lésions dans les bronches et la trachée. Le strongle respiratoire en cause est les Dictyocaulus-Viviparis et mesure 6 à 8 cm de long. Les vers adultes pondent des oeufs dans le poumon, qui donnent naissance à  des larves. Celles-ci sont dégluties et passent le plus souvent dans le tube digestif et sont rejetées avec les bouses. Sur le prairie, les larves évoluent et deviennent infestantes au bout de 4 à 5 jours, si les conditions climatiques le permettent. Ingérées par un bovin, elles arrivent dans le tube digestif, traversent la paroi intestinale et gagnent les poumons par la voie lymphatique puis sanguine. Dans les poumons, les larves atteignent le stade adulte et donnent un nouveau cycle.  La durée du cycle est d’environ 4 semaines.

Les jeunes bovins toussent, leur appétit baisse et ils subissent des retards de croissance. Lors de la traversée du poumon, les larves transportent des microbes qui souvent provoquent des infections microbiennes pulmonaires graves.

 

Grande douve

Contrairement au strongle gastro-intestinal, la grande douve est un parasite à cycle indirect c’est à dire qui nécessite la présence d’un hôte. C’est un ver plat.

Parasite du foie des bovins, elle est ingérée à proximité des zones humides (rivières, étangs et autres points d’eau.) La grande douve se nourrit des sels biliaires du foie et impacte la croissance, la productivité laitière, la fertilité sans oublier la qualité du colostrum.

 

 

 

Petite douve

Egalement parasite du foie des bovins, elle est majoritairement présente dans les zones sèches et dans les zones où élevages bovins et ovins cohabitent.
Son développement dans le foie des bovins peut engendrer des conséquences similaires à celle de la grande douve, mais à une échelle moindre.

 

 

 

 

Paramphistomes

Il est fréquent que des traitements contre la douve n’apportent pas les résultats escomptés : les animaux restent maigres, certains présentant de la diarrhée. L’analyse des matières fécales révèle souvent la présence d’œufs de grande douve. En fait, depuis plusieurs années et dans un tiers des départements français, cet échec apparent est dû à une infestation par un parasite de la même classe que la douve et dont les œufs se confondent très facilement avec ceux de la Fasciola Hepatica.

Ce parasite a le même cycle et les mêmes hôtes que la grande douve. Il est présent dans les zones humides des pâturages.
La forme immature du paramphistome endommage la muqueuse de l’intestin et de la caillette et se nourrit de sang pendant sa migration, alors que la forme adulte colonise la panse et se nourrit du bol alimentaire. Le développement du paramphistome engendre un amaigrissement, des météorisations et des diarrhées.

 

LES PARASITES EXTERNES

 

Le Varron (ou Hypodermose bovine)

Cf paragraphe consacré au varron : Caractéristiques du varron

 

Les gales

Causée par des acariens, cette maladie sévit surtout l’hiver, à l’étable, quand les locaux sont sombres, mal aérés et humides. Une forte densité d’animaux, l’entravement, la sous-alimentation ou un mauvais état général sont autant de facteurs favorisant le développement des gales.

 

Sarcope, agent de la gale

Il existe 3 acariens parasites agents des gales des bovins :

  • Sarcoptes scabiei  est l’agent de la gale sarcoptique. Il colonise les parties les moins poilues de l’animal et provoque de petits points rouges. Puis, la peau s’épaissit et se ride. La gale sarcoptique est rare mais grave car elle provoque une perte d’appétit et un amaigrissement important.
  • Psoroptes ovis est l’agent de la  gale psoroptique. On observe des croûtes typiques jaunâtres d’abord sur la croupe et l’encolure. Puis, les lésions s’étendent au dos et aux flancs. C’est la gale la plus fréquente et la plus grave. Elle sévit  surtout dans les grands élevages de bovins à viande.
  • La gale chorioptique, provoquée par Chorioptes bovis,  est  moins contagieuse et  moins gênante. On la rencontre sur des vaches laitières avec des lésions des pattes, du pis, du périnée, de la base de la queue et de l’arrière des cuisses.

La désinfection des locaux est nécessaire pour empêcher la ré-infestation des animaux. Il faut brûler les litières, désinfecter les locaux.

Les poux

Il existe donc deux variétés de poux :les piqueurs (les anoploures) et les broyeurs (mallophages).

Les adultes vivent environ deux mois. Les femelles pondent au cours de leur vie 300 oeufs. Les lentes sont fixées à la base des poils. Dix-huit jours sont nécessaires pour obtenir un pou adulte. La proximité et le mélange des animaux favorisent la contagion. La surpopulation, la sous-nutrition et les mauvaises conditions d’hygiène augmentent la multiplication des individus et l’extension de la maladie. Les bovins porteurs des parasites se grattent plus ou moins fortement.

Poux (Source: site GDS Creuse)

Les poux piqueurs mesurent de 2 à 4 mm. Ils se nourrissent de sang et provoquent un prurit intense. En revanche, les poux broyeurs se nourrissent de débris cutanés. Ces derniers sont reconnaissables à leur tête ronde et leur corps strié, ils sont de petite taille (1.5 mm de longueur) et provoquent moins de démangeaisons que les poux piqueurs.

 

La présence de poux provoque des dépilations et des excoriations de la peau. Les plaies de grattage dues aux poux entrainent une dépréciation des cuirs. Il est certain que ces parasites nuisent au bien-être des bovins.

 

 Les teignes

La teigne bovine, aussi appelée « dartres », « anders » ou « herpès circiné », est une maladie infectieuse due à un champignon.
Le plus souvent incriminé est le Trichophyton -Verrucosum.
L’infection se manifeste chez les bovins par l’apparition de lésions arrondies plus ou moins croûteuses généralement localisée sur la tête, puis qui s’étendent à l’ensemble du corps.
Son développement est favorisé par le confinement des animaux, la chaleur et l’humidité des stabulations. L’infestation se fait par contact direct (entre les animaux, les litières, les bâtiments).

 

 

 Sources : www.prevention-rentable.com, www.lot.chambagri.fr, fr.wikipedia.org

 

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