Les actions de la Tuberculose

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DE LA MALADIE

 

LES FORMATIONS BIOSÉCURITÉS

Depuis 2019, le GDS 64 et le GTV 64 co-animent des formations « biosécurité tuberculose ». Ces formations, basées sur l’échange, la compréhension du bienfondé des mesures de biosécurité et leur mise en application dans les élevages, sont très appréciées des participants. Des sessions sont régulièrement organisées.

N’hésitez pas à contacter le GDS 64 pour plus d’information.

LA BONNE PRATIQUE DE RÉALISATION INTRADERMO (IDS ou IDS)

Une intradermo doit être réalisée dans le derme de l’animal pour que son résultat correctement interprétable.

QU’EST-CE QU’UNE INJECTION INTRADERMIQUE ?Injection Intradermique

Il s’agit d’une injection très technique. Pour une réalisation efficace par le vétérinaire, les animaux doivent être bien contenus.

 

LA CONTENTION EST DE LA RESPONSABILITÉ DES ÉLEVEURS

Le vétérinaire doit également pouvoir raser les animaux (en 1 ou 2 sites) et mesurer le pli de peau, avant l’injection en IDS ou IDC.

Lors de la visite de contrôle, les animaux doivent aussi être attaché pour permettre au vétérinaire de :

  • Toucher les sites d’injection
  • Mesurer les plis de peau s’il sent une réaction.

Tuberculose

C’est la différence entre le pli de peau mesuré à J3 et celui mesuré à J0 qui permet de classer les animaux non-négatifs en douteux ou positifs. Le contrôle à J3 nécessite donc que les animaux soient rentrés et attachés.

 

 

Cliquer-ici pour télécharger le document “CONTRÔLE DE LA TUBERCULOSE BOVINE PAR INTRADERMOTUBERCULINATION – Un contrôle nécessitant une contention parfaite”.

GESTION DES RÉSULTATS NON NÉGATIFS DE LA PROPHYLAXIE

En cas de suspicion en élevage la DDPP64 préviendra l’éleveur qui devra appliquer le protocole suivant :

GRILLE DE LECTURE ET D’INTERPRETATION DES RÉACTIONS EN INTRA DERMO TUBERCULINATION -> Cliquer-ici

UN DE MES BOVINS RÉAGIT EN IDC A LA PROPHYLAXIE : QUE VA T’IL SE PASSER ? -> Cliquer-ici

 

 

LES PROTOCOLES DE LUTTE

L’abattage total reste la règle lorsqu’un élevage est déclaré infecté de tuberculose bovine. Cependant, la note de service du 4 juillet 2014 permet de déroger, sous certaines conditions, à ce protocole pour recourir à un abattage sélectif.

Pour cela, l’éleveur doit en faire la demande auprès de l’administration. Elle sera ensuite examinée au cours d’un comité de pilotage (COPIL) départemental tuberculose. Le COPIL, constitué de la DDPP 64, du GDS 64, du GTV 64 (Groupement Technique Vétérinaire) et de la Chambre d’Agriculture, donne son avis à la DGAL sur la faisabilité du protocole dans l’élevage (isolement des bovins vis-à-vis des autres troupeaux, respect des mesures de biosécurité, contention des bovins pour les différents contrôles…).

DESCRIPTION DU PROTOCOLE D’ABATTAGE SÉLECTIF

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

INDEMNISATION DE L’ÉTAT

EN CAS D’ABATTAGE SÉLECTIF

Une expertise du troupeau est réalisée avant le début du protocole.

Les experts interviennent en binôme (un éleveur et un spécialiste) et doivent indiquer les valeurs des animaux par classe d’âge, pour permettre une indemnisation si, plus tard, les animaux sont abattus en cas de résultat positif aux dépistages successifs. Vu l’étalement du protocole dans le temps, les animaux peuvent être abattus à des stades physiologiques différents du jour de l’expertise. Leur valeur économique est alors ajustée.

Pendant l’abattage sélectif, l’élevage doit être géré par l’éleveur comme s’il fonctionnait « en routine». Les broutards vendus d’habitude à l’export doivent être élevés jusqu’à l’âge habituel de vente, mais partir pour l’abattoir et non pour la vie. L’État indemnisera la différence entre la valeur d’un broutard estimé par les experts et le prix de la viande payé par l’abattoir.

EN CAS D’ABATTAGE TOTAL

Une expertise du troupeau est réalisée avant le début du protocole. Depuis trois ans maintenant la DDPP 64 demande la réalisation de 3 devis, par 3 négociants différents, pour estimer le prix de vente des troupeaux touchés par la tuberculose.

Elle choisit alors le négociant dont les estimations lui semblent le plus en adéquation avec la valeur marchande réelle des animaux. Si aucun devis ne paraît convenir, elle peut refuser les 3 devis et en demander d’autres. Cela fait suite à des dysfonctionnements survenus par le passé, au cours desquels il a été constaté que des lots d’animaux étaient très nettement sous-évalués.

UN ACCOMPAGNEMENT SPÉCIFIQUE DU GDS 64 POUR LES ÉLEVEURS QUI SUBISSENT UN ABATTAGE TOTAL

Outre le suivi technique mis en place par le GDS 64 auprès des éleveurs touchés par la tuberculose (participation lors des enquêtes épidémiologiques, réunions d’information, formations éleveurs), des actions d’accompagnement plus spécifiques sont proposées aux élevages infectés qui effectuent un abattage total de leur troupeau et qui renouvellent par la suite, en complément des aides de l’État :

  • Exonération des cotisations GDS à 100 % la première année et 50 % la seconde année suivant le renouvellement du cheptel.
  • Mise en place de prêts relais : lorsque les indemnités de l’État tardent à arriver, il est possible de souscrire un prêt conventionné auprès de sa banque. Le GDS 64 prend alors en charge l’intégralité des intérêts d’emprunt.
  • Prise en charge de 30 % du coût hors taxes des frais vétérinaires la première année suivant la réintroduction du nouveau troupeau.
  • Prise en charge d’une visite de réintroduction conjointe GDS/vétérinaire afin de faire un point technique sanitaire avant l’introduction des nouveaux animaux.
  • Relai pour effectuer les démarches sanitaires auprès des éleveurs avant la réintroduction (contact éleveurs vendeurs et vétérinaires, envoi documents pré-remplis afin de faciliter l’organisation des contrôles avant départ).

 

PRÉVENIR LA MALADIE PAR LA BIOSÉCURITÉ

La biosécurité est une approche globale, à l’échelle de l’élevage ou d’une zone.

Elle s’appuie sur les principes de précaution et de prévention et permet de lutter contre beaucoup de maladies plurisectorielles.

Pour beaucoup, le concept peut paraître peu « attractif » mais est pourtant valorisable économiquement et souvent déjà utilisé par les éleveurs !

Pour lutter contre la tuberculose bovine, les mesures de biosécurité sont indispensables et doivent être mises en place en prenant en compte une certaine logique.

Lorsque l’on veut mettre en place un plan de biosécurité au sein de son élevage, il est important de commencer par identifier les facteurs de risques propres à son exploitation. En effet, ces derniers seront différents d’un élevage à l’autre. De même, les priorités ne seront sans doute pas les mêmes selon le contexte : un élevage infecté ou voisin d’infecté devra probablement faire preuve de plus d’exigences qu’un élevage situé en zone indemne. Une fois ces facteurs de risques identifiés, l’éleveur pourra alors déterminer, pour chacun, la ou les mesures à mettre en place.  Pour que le plan de biosécurité fonctionne, il sera important de hiérarchiser ces mesures. Cela peut se faire de la façon suivante :

  • Priorité 1: mesure importante et facile à mettre en place,
  • Priorité 2: mesure importante mais de mise en œuvre plus difficile,
  • Priorité 3: mesure peu importante et facile à mettre en œuvre,
  • Priorité 4: mesure peu importante et de mise en œuvre plus difficile.

La priorisation des mesures de biosécurité est indispensable. De plus, il n’est pas utile de vouloir mettre en place trop de mesures à la fois, cela risquerait alors d‘entraîner à terme un découragement de l’éleveur et un abandon du plan de biosécurité. Pour réussir, le plan de biosécurité doit être réfléchi, et il doit être mis en place progressivement.

 

Une étude a été réalisée à l’échelle de plusieurs département et a permis de déterminer, les principaux facteurs de risques au regard de la tuberculose bovine.

 

 

 

 

 

 

Bien entendu, d’autres points non analysés dans l’enquête peuvent être des facteurs de risque non négligeables à prendre en compte, tels que la gestion des effluents d’élevage, le statut immunitaire du troupeau, le type de production ou la présence ou non de dispositifs pour les visiteurs…

 

UN SURVEILLANCE DE LA FAUNE SAUVAGE PAR LE BIAIS DU DISPOSITIF SYLVATUB

La découverte de tuberculose bovine sur la faune sauvage reste relativement récente puisqu’elle date de 2005. Suite à cela, et après plusieurs cas avérés dans différents départements, le dispositif SYLVATUB a été élaboré en septembre 2011, en partenariat avec plusieurs structures.

Les objectifs sont les suivants :

  • Détecter les animaux sauvages infectés,
  • Suivre le niveau d’infection,
  • Évaluer les liens épidémiologiques faune domestique / faune sauvage,
  • Harmoniser la surveillance au niveau national.

Le principe de fonctionnement du dispositif consiste en une surveillance basée sur le risque. Les départements sont classés selon 3 niveaux de risque, impliquant plus ou moins d’actions de surveillance selon les niveaux. Les principales espèces ciblées sont le blaireau, le sanglier et, dans une moindre mesure, les cervidés (cerfs, chevreuils).

Cela passe par l’analyse d’animaux tués à la chasse, du piégeage mais aussi la récupération de cadavres en bord de route ou par le biais du réseau SAGIR.

Tout comme la chasse, le piégeage du blaireau est une activité très règlementée. Il est important de bien effectuer ces opérations de régulation dans le cadre légal prévu. Pour cela un Arrêté Préfectoral, revu chaque année fixe les modalités du dispositif.

QUE FAIRE LORSQUE L’ON TROUVE UN BLAIREAU MORT EN BORD DE ROUTE ?

  • Si l’animal est sur la chaussée, le déplacer sur le bas côté, si possible avec des gants,
  • Vérifier l’état de conservation du cadavre (non gonflé, non abîmé,…),
  • Le localiser le plus précisément possible,
  • Contacter une personne référente afin d’orienter la carcasse vers un point de collecte.

Si l’état de conservation de l’animal le permet, une autopsie et PCR seront réalisés au laboratoire départemental.

 

FORMATION “PRÉVENIR LA TUBERCULOSE EN ÉLEVAGE BOVIN”

Depuis 2019, le GDS 64 et le GTV 64 co-animent des formations sur la thématique de la tuberculose et la biosécurité en élevage. Elles sont basées sur l’échange, la compréhension et le bienfondé des mesures de biosécurité, et leur mise en application dans les élevages. Elles sont globalement très appréciées des participants. Des sessions sont régulièrement organisées dans différents lieux du département.

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