Les actions de l’Agalactie Contagieuse
/ / VOIR LES CARACTÉRISTIQUESDE LA MALADIE
Depuis de nombreuses années, le dépistage de l’Agalactie contagieuse est basé en fonction des « zones agalactie », sur des PCR de lait et des prises de sang (en utilisant 20 des 50 tubes de sang de la prophylaxie Brucellose).
ZONAGE 2017-2018
Dans la continuité des décisions prises depuis quelques années, la filière ovine souhaite vous informer que les mesures de maîtrise des mouvements d’animaux, du dépistage et de prévention sanitaire (matériels, transports, lieu de collecte des agneaux) restent toujours d’actualité dans la zone à risque. En effet, deux nouveaux élevages se sont contaminés en fin de campagne 2017, amenant le nombre de troupeaux infectés à 128. Tous ces élevages sont toujours contagieux, la vigilance doit rester de mise.
Les protocoles d’assainissement basés sur un dépistage sérologique de tous les animaux et également d’un dépistage sur du lait individuel quand cela est nécessaire permettent d’assainir certains secteurs où la maladie était bien ancrée.
Dans la mesure du possible, un maximum d’élevages seront inclus dans ces protocoles pour la campagne à venir.
En attendant, les efforts consentis dans les secteurs infectés doivent encore se poursuivre.
Depuis la campagne 2015, les analyses Agalactie ne sont plus faites individuellement, mais en 4 mélanges de 5 animaux. Si un mélange est positif, il est repris et analysé en individuel. Cette évolution technique a permis de réaliser des économies sans diminuer la sensibilité du dépistage.
ASSAINISSEMENT DES CHEPTELS : mise en place d’un dépistage sérologique adapté
Grâce aux connaissances acquises avec la mise en place des protocoles d’assainissement des dernières années, nous avons pu sélectionner certains élevages afin de réaliser une « Prophylaxie particulière ».
Des sérologies ont été réalisées :
- soit sur tout le troupeau (tous les animaux de plus de 6 mois, béliers compris),
- soit sur les plus vieilles brebis du troupeau (brebis présentes au moment de la déclaration de la maladie dans le troupeau).
Cette prophylaxie particulière a été mise en place pour aider ces élevages à s’assainir plus vite en ciblant la réforme des brebis. Il a été, notamment, observé que les brebis présentes au moment de l’infection par Mycoplasma Agalactiae peuvent rester porteuses d’anticorps plus longtemps et ne permettent donc pas à l’élevage de s’assainir rapidement. Ces brebis séropositives peuvent également être la cause de certaines rechutes.
Les élevages concernés ont reçu, en fin de campagne, la liste des brebis porteuses d’anticorps dans leur troupeau. Si ces brebis étaient réformées avant la fin de la campagne 2016, et si les 4 laits de tanks restaient négatifs, l’élevage a pu changer de statut pour devenir « En cours d’Assainissement ».
Une aide à la réforme des brebis de moins de 6 ans est mise en place pour les éleveurs adhérents.
Résultats de la prophylaxie particulière sur la campagne 2015/2016
L’objectif principal de ce protocole expérimental est d’aider les éleveurs à assainir leur troupeau ovin, ceci dans le but de réduire la Zone à Risque et les contraintes qu’elle occasionne (restrictions sur les achats, les ventes, la transhumance…).
Pour cela, des prélèvements sérologiques et bactériologiques permettent de cibler les brebis à réformer, afin de réduire la durée d’assainissement du cheptel.
CONDITIONS
Des critères d’inclusion très spécifiques sont à prendre en compte avant de proposer ces protocoles (résultats de prophylaxie de la campagne précédente, situation épidémiologique, ancienneté d’infection).
RESULTATS
Depuis la campagne 2013, 22 élevages sont rentrés dans ce protocole. A ce jour :
- 14 élevages sont repassés « Indemne d’Agalactie contagieuse »,
- 4 élevages sont « En cours d’assainissement »,
- 2 élevages n’ont pas terminé les protocoles et les continuent sur la campagne 2017 (sérologies restantes sur les brebis vides de 2016 ainsi que les antenaises),
- 1 élevage a abattu le troupeau (l’éleveur a cessé son activité),
- 1 élevage est resté infecté (rechute l’année du protocole).
Ces résultats très encourageants poussent à continuer ces protocoles. Sur la campagne 2017, 8 nouveaux élevages vont être engagés (communes d’Hélette, Irissarry et St Esteben).
RECHERCHE VACCINALE
Le travail engagé par l’Ecole Vétérinaire de Toulouse est toujours d’actualité et le programme est reconduit pour l’année 2017. Il est toujours difficile de se prononcer sur la mise en place prochaine d’un nouveau vaccin car de multiples paramètres (spécificités des mycoplasmes, exigences des laboratoires, mise en place d’essais) ne facilitent pas le travail des chercheurs…
La lutte contre l’Agalactie Contagieuse est un travail de longue durée. Le nombre d’élevages infectés diminue depuis plusieurs campagnes et il est important, pour le futur, d’assurer avec les moyens techniques actuels qu’un cheptel requalifié n’est plus dangereux. La difficulté est de maintenir les mesures préventives au niveau de la filière ovine (ramassage des agneaux, isolement des cheptels contaminés… ).Les différents protocoles proposés (prophylaxie particulière ou protocole d’assainissement) constituent un espoir pour le futur afin de continuer à réduire le nombre d’infectés et les mesures qui entourent toute la gestion de cette maladie.