27 Sep 2023

MALADIE HÉMORRAGIQUE ÉPIZOOTIQUE

INFORMATION À L’ATTENTION DES ÉLEVEURS DE BOVINS, D’OVINS ET DE CAPRINS DES PYRÉNÉES-ATLANTIQUES

 

La maladie hémorragique épizootique (MHE ou EHD en anglais) a été détectée sur 2 bovins issus de 2 élevages du 64. Un autre cas positif a été détecté dans le 65. Ce sont les trois premières déclarations de cette maladie sur le territoire national.
Les bovins concernés présentent des signes cliniques proches de ceux de la FCO, avec des résultats virologiques FCO négatifs.

Cette maladie vectorielle, transmise par les culicoïdes, et présente en Espagne depuis fin 2022, touche les ruminants (domestiques et sauvages) avec des signes cliniques sur les bovins. Les symptômes sont hyperthermie, larmoiement, ulcères buccaux et nasaux.

La mortalité est très faible : de l’ordre de 1 % et la morbidité (taux de bovins présentant des signes cliniques dans un élevage atteint) peu élevée 7 à 10%. Il n’existe aucun vaccin et la seule analyse de dépistage disponible est une PCR réalisée au laboratoire de référence (ANSES).

Les conséquences pour vos cheptels sont de d’ordre essentiellement commercial à ce stade d’évolution de maladie et au regard des éléments épidémiologiques dont nous disposons

En effet, si cette découverte n’empêche pas les mouvements d’animaux sur le territoire français, la maladie est règlementée au niveau européen, entrainant des blocages d’exportations des animaux.

Ainsi, la Direction Générale de l’Alimentation (DGAL) a mis à notre disposition en date du 23/09/2023 un arrêté précisant les modalités de détection, de déclaration, ainsi que les règles devant s’appliquer pour les départs d’animaux (ovins/bovins/caprins) depuis les zones tampon établies dans un rayon de 150 Km autour des foyers (Cliquer ici pour télécharger l’Arrêté).

A date, la zone tampon est définie comme suit :

Carte 1 (source DDPP64) : zone tampon au 23/09/2023

 

LES CONSÉQUENCES IMMÉDIATES

1- Surveillance de l’apparition de signes cliniques, mise en analyse des suspicions.

Les éleveurs sont invités à surveiller l’apparition de symptômes en lien avec la MHE (proches FCO) et à alerter leur vétérinaire sanitaire pour déclencher la procédure de suspicion, les prélèvements et la mise en analyse des échantillons.

Les coûts d’intervention du vétérinaire et les coûts d’analyses seront pris en charge par l’État.

Les mouvements d’animaux seront bloqués jusqu’à la levée de la suspicion par les résultats d’analyses.

 

2- Conséquences sur les mouvements.

2.1   Les mouvements nationaux

L’arrêté ministériel ne prévoit aucune interdiction pour les retours de transhumance ainsi que pour les départs pour abattage (abattage réalisé dans les 24 heures suivant le départ)

A compter du 02/10/2023, Les départs d’animaux pour tous les autres motifs ne seront possibles qu’après mise en œuvre d’un protocole de désinsectisation datant d’au moins 7 jours. (ex départ le 03/10 désinsectisation à faire dès le 26/09)

A date, Il est préconisé d’utiliser les mêmes produits de désinfection que pour la FCO (efficace contre les culicoïdes).

Nous notons, que les éleveurs se déplaçant au Sommet de l’élevage prévu du 3 au 6 Octobre sont invités par les organisateurs à faire réaliser par leur vétérinaire une visite de diagnostic afin de vérifier l’absence de signes cliniques et à mettre en œuvre une désinsectisation des animaux 48 heures avant le départ.

2.2 Les mouvements vers les pays de l’U.E

L’arrêté ministériel du 23/09 précise que les départs d’animaux depuis la zone à risque vers un État membre sont impossibles pour les motifs d’élevage et d’engraissement. Il ne se seront pas certifiés. En revanche, pour le motif d’abattage, les exports sont possibles.

Les centres de rassemblement de la zone à risque peuvent recevoir des animaux de la zone indemne sous réserve qu’ils aient été désinsectisés et que les véhicules soient désinsectisés au départ du centre de rassemblement. Ces animaux ne doivent pas transiter plus de 48 heures en zone à risque.

 

Les exportations vers les autres pays sont conditionnées aux accords de certification habituels et sont en cours d’évolution. Nous notons que l’Algérie vient de suspendre les importations de bovins depuis la France.

 

Nous vous tiendrons informé de l’évolution de la situation.

L e GDS 64 – Communiqué du 25/09/2023

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