07 Juin 2023

L’EDIT’OVIN

L’AGALACTIE CONTAGIEUSE

 

En fin de campagne 2022, il restait 52 élevages qui possédaient un statut infecté, soit 1,84 % des élevages du département, contre 63 élevages au début de l’exercice.

Cette  nouvelle baisse s’explique notamment par l’entrée en vigueur du nouvel Arrêté Préfectoral en 2021, qui oblige certains cheptels à réaliser une prophylaxie exhaustive et à réformer les brebis séropositives afin d’être requalifiés.

UN NOUVEL INFECTE  EN 2023

Avec seulement 3 troupeaux excréteurs du Mycoplasme Agalactie en 2022 et en 2023, un nouveau cheptel a tout de même était contaminé sur la commune de Uhart Mixe (zone périphérique) dans un élevage de type livreur composé de 225 brebis. Attention de ne pas relâcher les efforts de l’ensemble des intervenants sur la filière petits ruminants, car ce foyer semble être d’origine indirecte (intervenants en élevages, centre de collecte des animaux).

HISTORIQUE DE L’EPISODE

Fin décembre, suite à un résultat de lait de troupeau positif  lors du dépistage annuel, une suspicion d’Agalactie fut déclarée. Un nouveau lait de troupeau a été réalisé en urgence avec des sérologies sur 10 brebis. Les résultats sont sans appels, avec un taux d’excrétion du tank élevés. Le vétérinaire a aussi réalisé, 7 animaux sur 10 séropositifs. Une convention a été mise en place pour l’isolement immédiat de cet élevage.

L’enquête épidémiologique a permis de trouver des sources de contaminations probables (mouvements d’animaux ou de personnes). Une commission ovine GDS 64 conviant tous les acteurs de la filière sera réalisée à la rentrée pour rappeler le fonctionnement de la pathologie et les règles à respecter pour éviter sa diffusion.

Par mesure de précaution, les co-transhumants, les éleveurs des ilots de voisinage et des communes de Uhart Mixe, Orsanco et Saint Palais ont dû se soumettre à des prélèvements de lait de tank individuel pendant 5 mois et des sérologies individuelles sur tout le troupeaux pour les élevages de brebis viande. Nous avons dénombrés et suivis 31 élevages, ils ont tous ressortis négatifs à ce jour.

Réforme du cheptel contaminé : après discussion avec l’éleveur, les membres du comité de gestion du GDS 64, le vétérinaire du cheptel et considérant la situation sanitaire départementale en ce qui concernent l’Agalactie, un abattage total a été programmé. Le risque d’un maintien en activité de ce troupeau dans une zone classée jusqu’alors indemne est trop dangereux et constitue également des restrictions lourdes pour les élevages de cette zone .

Perspectives : cette mauvaise nouvelle n’entache pas le travail accompli lors de ces dernières campagnes mais constitue une véritable piqûre de rappel. L’objectif de ne plus avoir de cheptel excréteurs reste plus que jamais d’actualité.

 

L’ÉPIDIDYMITE CONTAGIEUSE DU BÉLIER

Depuis la dernière année de vaccination, 2016, une prophylaxie sanitaire a été mise en place pour l’ensemble des éleveurs adhérents au GDS 64. Cette action collective, à l’initiative des professionnels de la filière petits ruminants, a permis de diminuer  de façon significative l’incidence dans le département.

LE DÉPISTAGE 2021/2022

Lors de la prophylaxie annuelle 15 303 béliers non connus positifs ont été dépistés contre l’Épididymite Contagieuse du Bélier.

On constate, une nouvelle fois, une amélioration des résultats avec un pourcentage de nouveaux béliers contaminés en diminution. Cette amélioration est la conséquence du dépistage et de la réforme rapide des béliers positifs.

Les résultats à ce stade de la prophylaxie en 2023 sont en augmentation par rapport aux deux dernières campagnes.

PERSPECTIVES

Les résultats sont plutôt similaires depuis plusieurs campagnes avec quelques légères variations. La nouvelle loi sur la santé animale (LSA) ne nous permet pas pour l’instant, de réglementer cette action afin d’améliorer encore nos résultats. A noter qu’une collaboration avec plusieurs gestionnaires d’estives (syndicats de vallées) est réalisée afin d’éviter la présence de béliers positifs en estive.

LA BORDER DISEASE

CAMPAGNE 2021/2022 : L’assainissement de la Border Disease évolue peu.

Pour la campagne 2021 un travail sur les élevages non prélevés les années précédentes a été réalisé afin d’augmenter le nombre de cheptels dépistés. Au final, le pourcentage de 78 % de cheptels dépistés a été atteint. Mais cela s’est accompagné d’une forte augmentation de cheptels positifs sans que l’on puisse les considérer comme des « nouveaux infectés » (brebis âgées ou vaccinées)…

En 2022, 19 % d’élevages ovins dépistés sont positifs. Globalement la progression de la maladie évolue peu d’une campagne à l’autre. C’est pour cela que le GDS 64 initie des protocoles expérimentaux. L’objectif est de pouvoir réduire l’excrétion de la maladie en proposant des plans d’assainissements.

 

 

 

RÉSULTATS 2021/2022 PAR CANTON

On constate une circulation de la maladie dans 19 % des cheptels dépistés soit un total de 246 élevages.

 

 

 

 

 

 

 

PROTOCOLES EXPÉRIMENTAUX BORDER

Une phase de test a été lancée, en 2021, dans un panel de cheptels nouvellement contaminés(12) et de cheptels où le virus BORDER circule depuis plusieurs campagnes. Ce protocole expérimental, nous permet d’améliorer nos connaissances sur la circulation du virus dans les troupeaux et permettra de construire un protocole de plan d’assainissement.

Durant la campagne 2023, deux PCR sur le lait de tank ont été réalisées pour 70 cheptels positifs en Border depuis plusieurs années. Cette analyse permet de savoir s’il y a des IPI (infectés permanent) dans le troupeau en lactation. Lorsqu’un cheptel obtient une PCR Border positive sur le lait de tank, un dépistage de tout le troupeau est proposé. Au total, neuf élevages ont dépisté tous leurs animaux. Dans huit de ces élevages des IPI ont été trouvés et éliminés. Suite à l’élimination des IPI, une PCR lait de tank est de nouveau réalisée et, pour le moment, toutes ont obtenus un résultat négatif. En parallèle, un autre protocole est proposé aux élevages nouvellement contaminés. Une PCR sur toutes les agnelles de l’année est réalisée afin de savoir si la circulation de la Border a engendré la naissance d’IPI. Pour le moment sept cheptels ont dépisté leurs agnelles et des IPI ont été trouvé chez quatre d’entre eux.

Un comité technique Border va avoir lieu fin juin, il permettra de prévoir l’évolution de ces protocoles pour la prochaine campagne.

[Haut]