02 Mar 2021

AGALACTIE CONTAGIEUSE : NOUVEL ARRÊTÉ PRÉFECTORAL

L’agalactie contagieuse est une maladie des petits ruminants, non transmissible à l’homme, occasionnant des pertes importantes dans les troupeaux (fortes chutes de production laitière, mammites, troubles oculaires,  problèmes articulaires….).

Les éleveurs ovins du département, fortement impactés par cette pathologie, ont, depuis 1990 mené un programme collectif de lutte  dans le département des Pyrénées-Atlantiques, réglementé par Arrêté préfectoral.

Pour tenir compte des évolutions techniques et scientifiques et pour arriver à la maîtrise, voire à l’éradication de cette maladie, l’actualisation de cet Arrêté préfectoral constituait un élément majeur.

Lors de réunions de différentes instances professionnelles (commissions de vallées, comité technique agalactie, commission ovine du GDS 64 et de la Chambre d’agriculture), une concertation sur ce projet de nouvel Arrêté préfectoral a été faite entre les différentes structures et OPA du département, menant à une rédaction concertée d’un Arrêté qui a été signé par le Préfet le 12  février 2021 et est donc applicable. Si les fondements du programme de lutte  restent identiques, des ajustements et de nouvelles dispositions y ont été intégrés. Elles sont dès à présent applicables.

Cliquer-ici pour télécharger l’Arrêté Préfectoral relatif aux modalités de surveillance et de lutte contre l’agalactie contagieuse des petits ruminants dans le département des Pyrénées-Atlantiques.

A RETENIR

Cet Arrêté  encadre et réglemente :

Les modalités de surveillance des cheptels

Selon la zone de résidence et la production de l’élevage, un dépistage programmé obligatoire est mis en place annuellement pour tous les détenteurs de petits ruminants. Les modalités de dépistage (type de prélèvements, fréquence, analyses) sont définies annuellement par zone par Arrêté Préfectoral après consultation du comité technique agalactie.

La déclaration obligatoire à son vétérinaire sanitaire de symptômes évocateurs de la maladie et l’isolement du cheptel dans l’attente des résultats d’analyses sont des mesures reconduites dans ce nouvel Arrêté.

Les modalités d’acquisition et de maintien des statuts des cheptels de petits ruminants au regard de l’agalactie contagieuse
Les conditions sanitaires de mouvements et de mise en commun des troupeaux (notamment transhumances hivernale et estivale)

Comme cela était déjà le cas, les troupeaux qui transhument en été dans le département doivent y être autorisés par un « certificat sanitaire d’autorisation de transhumance » délivré conjointement par le GDS 64  et la DDPP.

Les achats et les ventes entre élevages indemnes de la zone indemne sont autorisés sous réserve d’une réalisation de contrôle sérologique favorable  dans les 30 jours avant le départ des animaux. Pour les cheptels de la zone à risque, des mesures spécifiques sont définies dans l’Arrêté Préfectoral.

Les dispositions en matière  d’assainissement des cheptels infectés d’agalactie contagieuse ainsi que les mesures d’isolement, de restrictions de mouvements et de biosécurité à respecter :

La principale nouveauté concerne la mise en œuvre de protocoles d’assainissement. En effet, les cheptels infectés dont la situation épidémiologique le permet (fonction de l’ancienneté d’infection (> 4 ans), de la situation épidémiologique des cheptels voisins et des résultats du dépistage l’année précédente) seront dans l’obligation  de réaliser  un protocole d’assainissement.

Ce protocole prévoit deux étapes :

  • Pour les cheptels PCR + dans le lait de troupeau : analyses bactériologiques individuelles de toutes les brebis en lactation et réforme sous 15 j des brebis positives (si le nombre d’animaux positifs < 10% du total des animaux testés).
  • Pour les cheptels PCR – : analyse sérologique exhaustive lors de la prophylaxie annuelle avec réforme obligatoire des brebis séropositives (à hauteur du taux de renouvellement).

Une convention fixant les modalités d’assainissement et l’accompagnement financier est établie entre l’éleveur et le maître d’œuvre (le GDS64). Le maître d’œuvre réalise le suivi du protocole d’assainissement.

A noter également que la vente des animaux d’un cheptel infecté est interdite sauf à destination d’un abattoir. L’allotement d’animaux en provenance d’élevages infectés, dans un centre de rassemblement, est autorisé sous réserve qu’aucun contact ne soit possible  avec des animaux de statuts plus favorables, c’est à dire non destinés à l’abattage immédiat. Cet allotement ne pourra pas dépasser une durée de 48h.

Les autres mesures d’isolement (au pâturage, sur les chemins…) et de biosécurité (pédiluve, nettoyage et désinfection des appareils utilisables par un tiers) restent inchangées.

Sanctions en cas de non-respect des mesures

Ce point est important afin de ne pas mettre en péril les efforts importants réalisés et consentis toutes ces dernières années par une grande majorité des éleveurs et qui ont contribué à l’amélioration de la situation sanitaire.

Le non-respect des mesures pourra être sanctionné par la suspension ou le retrait du statut du cheptel, par l’interdiction d’entrée et de sorties d’animaux et de mise au pâturage. Il pourra également être notifié aux services compétents en matière de contrôle et de versement des aides communautaires ainsi qu’aux autorités judiciaires.

 

Pour avoir des renseignements complémentaires, le GDS 64 qui est le maître d’œuvre du programme peut être contacté.

 

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