19 Fév 2015

2015, UNE ANNÉE ÉLECTIVE

Le Groupement de Défense Sanitaire du Béarn et du Pays-Basque, ou GDS 64, est comme la plupart des G.D.S. français, constitué sous forme d’association loi 1901. C’est en réalité une structure interprofessionnelle, mais dans laquelle les éleveurs sont indiscutablement majoritaires.

Tous les 5 ans, les élus professionnels du G.D.S. sont renouvelés aux différents échelons : local, cantonal, départemental. L’année 2015 est une année d’élection dans les groupements locaux de défense contre les maladies des animaux. Ce sera au tour des cantons et du département début 2016.

Ces consultations sont importantes pour l’ensemble des éleveurs bovins, ovins et caprins. Pourquoi ? Tout simplement parce que c’est la définition et la mise en œuvre de la politique sanitaire départementale qui est en jeu.

LA RESPONSABILITÉ DES ÉLEVEURS

Les éleveurs sont responsables individuellement et collectivement de la santé du troupeau. Certes, la lutte contre les « grandes maladies », qui ont souvent une relation avec la santé humaine comme la brucellose ou la tuberculose, est placée sous l’autorité de l’administration, la Direction Départementale de la Protection des Populations en l’occurrence. Mais le succès de cette bataille nécessite, sans aucune ambiguïté possible, l’implication de tous les éleveurs. Ils doivent également s’organiser afin de pouvoir répondre aux adaptations nécessaires : celles liées par exemple, dans notre département, à la pratique de la transhumance. L’efficacité de l’action du GDS, aux côtés de ses partenaires, administration, vétérinaires, organisations d’élevage, lui confère une reconnaissance qui permet que lui soit confiées des actions réglementées d’une autre nature comme celles qui visent le varron ou l’I.B.R. Sous une forme moins collective (quoique…), la B.V.D., la paratuberculose, la border disease, l’E.C.B. … portent atteinte à l’outil de travail des éleveurs ou à leur production. Il faut alors s’organiser, concevoir et mettre en œuvre des actions, les financer, etc.… Enfin, les caisses sanitaires constituent aussi dans ce département une des réponses aux besoins exprimés par les éleveurs.

L’ORGANISATION D’UN RÉSEAU DE PROXIMITÉ A RENOUVELER

Réalisées statutairement tous les 5 ans, les élections des responsables des groupements de défense contre les maladies des animaux se dérouleront du mois de Novembre 2015 (niveau communal), jusqu’en février 2016 (niveau départemental).

OrganisationReseauGDS

LES 3 RÔLES ESSENTIELS DES DÉLÉGUÉS

Être élu implique de COMMUNIQUER vers et depuis les éleveurs et d’être un véritable relais d’information. Ainsi l’ensemble des éléments transmis aux délégués communaux doivent être répercutés, au moins au travers d’une synthèse, vers l’ensemble des adhérents. Les élus communaux ont également connaissance des problématiques sanitaires rencontrées en apposant leur signature sur la demande de prise en charge des caisses sanitaires. Suite à l’instruction des dossiers en comité de gestion, les indemnisations décidées sont transmises au Président ou au Délégué afin qu’elles soient remises en main propres à l’adhérent bénéficiaire.

Les Présidents/Délégués sont la voix des éleveurs auprès de la D.D.P.P. 64, des vétérinaires, des municipalités et du G.D.S 64 : Il est impératif qu’ils soient consultés par ces intervenants chaque fois qu’il est question, dans la commune, d’un problème sanitaire à caractère collectif… S’ils ne le sont pas, ils doivent s’imposer…

Pour les questions d’ordre fondamental et en particulier les prophylaxies réglementées, il est inscrit (Art.3 des statuts) : “Le groupement… (intervient) sous les directives du groupement départemental (GDS 64)”. Ces directives sont le fait des instances délibératives de la structure, composées en majorité de délégués élus.

INFORMER, MOTIVER et PERSUADER des actions conçues et mises en place qui sont, soit applicables obligatoirement par tous les éleveurs (exemple des prophylaxies réglementées), soit proposées ou fortement recommandées.

Établir et maintenir la CONFIANCE des adhérents en rendant compte aussi bien du positif que du négatif (succès d’un chantier, divagation d’animaux…).

RECOMMANDER, PROPOSER des actions importantes (désinfection, qualité de l’eau, ambiance des bâtiments, …) pour améliorer les conditions de vie et donc de production des animaux.

Il est effectivement souhaité, aussi bien par la profession vétérinaire que par le G.D.S. 64, que le groupement local participe à l’organisation de la PROPHYLAXIE (dates, tournées,…) et que le vétérinaire soit accompagné, soit par le délégué ou soit par un autre éleveur mandaté.

Il s’agit d’aider le vétérinaire, de se rendre également compte d’une réalisation régulière et cohérente des opérations individuelles au nom de l’ensemble des éleveurs du groupement. Il s’agit bien là de leur intérêt.

Agir c’est aussi RÉFLÉCHIR, CONCEVOIR, RÉALISER des actions sanitaires collectives (achats groupés, organisation de chantiers …), RENCONTRER les adhérents, ÉCOUTER, TRANSMETTRE, DÉFENDRE le dossier d’un éleveur, la position du groupement ou d’un canton.

DES ÉLUS REPRÉSENTATIFS

Une constante s’impose donc dans la lutte contre les maladies animales : l’implication des éleveurs dans la définition de la politique sanitaire et dans sa mise en œuvre. Ceci nécessite qu’ils soient représentés. L’organisation du G.D.S. 64 a ceci de remarquable que cette représentation est prévue dès le plus petit niveau institutionnel, celui de la commune. Encore faut-il que les éleveurs volontaires qui bénéficient de la confiance de leurs pairs, développent un engagement minimum, notamment dans la fonction essentielle de relais qui est la leur : informer les éleveurs du groupement, recenser et relayer des besoins, avec le souci d’exprimer la voix du plus grand nombre.

L’enjeu est de taille. A chacun d’en prendre conscience, en s’engageant individuellement et collectivement dans le fonctionnement de son groupement et en participant aux assemblées générales électives qui se dérouleront prochainement.

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