Caractéristiques de la Tuberculose

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La bactérie Mycobacterium tuberculosis

La bactérie Mycobacterium tuberculosis

La tuberculose est une maladie liée à une bactérie résistante au milieu extérieur. Il existe différentes souches dont une souche bovine (Mycobacterium bovis), bactérie responsable de la tuberculose bovine, qui peut être transmise à l’homme dans certaines conditions mais qui touche principalement les bovins. En France, plus de 99 % des cas de tuberculose chez les humains sont dus à la souche humaine de la maladie (Mycobacterium tuberculosis). La transmission de la maladie s’effectue :

– Par inhalation de gouttelettes émises lors de la toux ou d’aérosols contaminés (lorsque les bovins se reniflent de mufle à mufle par exemple).

– Par ingestion, inhalation ou léchage de matières contaminées : lait, eau d’abreuvement, fourrage, pierres à lécher, etc.

Certaines sécrétions comme le sperme ou l’urine peuvent également être contaminantes. Dans le cas de déclaration clinique, les principaux symptômes observés sont des lésions pulmonaires (qui peuvent s’étendre à d’autres organes) chez les bovins qui donnent lieu à des saisies partielles ou totales à l’abattoir. Cependant, les animaux sont souvent atteints de manière invisible (sans signe clinique). Comme la maladie évolue lentement, pendant des mois, voire des années, avant qu’elle ne tue un animal atteint, celui-ci peut la transmettre à de nombreux autres animaux de l’élevage avant de commencer à présenter des signes cliniques.

 

 

 

 

 

DÉPISTAGE ET SITUATION

PRINCIPALES DISPOSITIONS

La Tuberculose bovine est une maladie règlementée gérée par l’État. Elle reste une préoccupation majeure de la filière.

Le dispositif de dépistage a peu évolué par rapport à la campagne précédente, avec le maintien de la réalisation d’une intradermotuberculination comparative (IDC) généralisée à tous les bovins du département, âgés de plus de 24 mois. Une réaction à l’IDC (douteuse ou positive) induit un abattage de l’animal.

L’accompagnement des vétérinaires lors de la prophylaxie a été maintenu. Ce dispositif, financé par le GDS 64 et bénéficiant d’une participation financière de l’État et du Conseil Départemental, permet de faciliter la mise en œuvre du dispositif.

 

Tuberculines IDS et IDCLe Contrôle (tuberculination) avait lieu tous les 3 ans sur les bovins de plus de 24 mois, ou annuellement pour les communes en suivis renforcées (IDC ou IDS annuelles).

Depuis la campagne 2018/2019, le dépistage aura lieu tous les ans (IDC) sur les bovins de plus de 24 mois et sur tout le département.

Dépistage en abattoir sur les animaux abattus.

Abattage subventionné dès qu’un diagnostic de certitude est réalisé dans un élevage.

 

LES RÉSULTATS DE LA CAMPAGNE 2021/2022

Lors de la campagne 2021/2022, la majorité des cheptels infectés se situent sur le canton de Sault-de-Navailles alors que la situation semble se stabiliser au centre du département.

En parallèle, 2 foyers ont été dépistés en zone blanche sur les secteurs de Saint-Palais et Came.

Circonstances de découverte des cas

La prophylaxie reste le premier moyen de découverte de la tuberculose bovine dans notre département. C’est encourageant car cela signifie qu’elle est mieux réalisée et que la tuberculose est trouvée plus précocement dans les cheptels, peut-être avant d’avoir trop diffusé.

 

Au cours de la campagne 2021/2022, 19 cheptels ont été diagnostiqués infectés. Même si ce chiffre est en léger recul par rapport aux années précédentes, trop d’élevages sont encore impactés par la maladie.

Sur les secteurs les plus touchés, des micro-zones ont été mises en place occasionnant des contraintes de dépistage supplémentaires pour les élevages de ces secteurs, soit :

  • un dépistage avancé à une période définie (ex: au plus tard au 30/11 pour le secteur de Loubieng, 15/12 pour la micro-zone de la Soule,…),
  • un âge de dépistage abaissé à 12 mois,
  • un accompagnement et une supervision des interventions de prophylaxies.

Au total, 230 bovins ont présenté une réaction à l’intradermotuberculination : 23 de ces animaux se sont finalement avérés positifs à l’issue des analyses complémentaires faites après abattage (PCR et/ou culture) et ont donné lieu à la mise en place de 18 APDI (Arrêté Préfectoral de Déclaration d’Infection).

COMITÉ DE PILOTAGE TUBERCULOSE

Ce comité de pilotage se réunit toujours mensuellement pour étudier les demandes de dérogation à l’abattage total et pour échanger sur les mesures à mettre en œuvre pour améliorer a lutte contre la tuberculose dans notre département. Composé de la DDPP 64, de la DRAFF Nouvelle Aquitaine, du GDS 64, des représentants des vétérinaires et des représentants de la Chambre d’Agriculture.

GESTION DES MOUVEMENTS DE BOVINS

La question des mouvements de bovins non déclarés a largement été abordée au sein d’un groupe de travail interdépartemental 64-40. La première étape a constitué à rendre obligatoire la déclaration de transhumance hivernale dans les Landes, avec un contrôle en intradermotuberculination de tous les animaux à partir de 18 mois pour les cheptels se rendant dans ce département (conformément à leur exigence de prophylaxie). D’autres actions seraient importantes à envisager, comme la déclaration de mise en pâture à distance dans le département. Mais cela reste en « stand-by », en attente d’une réforme du système de déclaration des mouvements de bovins et de petits ruminants, par arrêté ministériel, au niveau national. Nous en profitons pour rappeler que le prêt de taureaux est une pratique extrêmement risquée d’un point de vue sanitaire et que, si elle est malgré tout réalisée, elle nécessite à minima la déclaration de prise en pension et la réalisation des contrôles aux mouvements réglementaires.

 

Depuis 3 ans, la situation départementale vis-à-vis de la tuberculose semble se stabiliser autour de 20 à 25 nouveaux cas par an. Même si le nombre de nouveaux cas est en légère diminution sur cette campagne 2021-2022, il reste encore élevé.

La lutte contre la tuberculose bovine doit être collective pour être efficace. Les différents acteurs du sanitaire (éleveurs, vétérinaires, GDS et DDPP) l’ont bien compris et  œuvrent dans le même sens dans l’objectif commun d’éradication de la maladie. A l’avenir, il sera indispensable de maintenir cette mobilisation à tous les échelons et de ne surtout pas relâcher les efforts.

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