HISTORIQUE

La Caisse Sanitaire des Petits Ruminants a été créée pour aider les éleveurs subissant des problèmes sanitaires graves, imprévisibles et d’origine infectieuse sur leurs troupeaux ovins ou caprins. Ses objectifs sont les suivants :

1) Intervention dans les incidents sanitaires à caractère exceptionnel

• Appui aux éleveurs victimes d’un accident assimilable à “un coup dur” : indemnisation pour frais engagés à hauteur de 80 % du hors taxes et pertes subies (indemnité calculée en fonction de l’option de cotisation), conception et mise en place de programmes de contrôle.
• Définition de tout nouveau protocole nécessaire au diagnostic et au contrôle des problèmes sanitaires en cause.

2) La Caisse peut également intervenir dans des programmes de gestion sanitaire particulier, y compris en cas de Maladies Réputées Contagieuses, notamment dans le cadre d’un abattage total, dans les conditions fixées par le Conseil d’Administration du GDS 64.

CONDITIONS D’OUVERTURE ET DE PRISE EN CHARGE DU DIAGNOSTIC

MALADIES RETENUES : Fièvre Q, Chlamydiose, Salmonellose, Toxoplasmose, Cryptosporidiose, Colibacillose, Border Disease, Paratuberculose, Maedi Visna, CAEV, Listériose, Tremblante, Eczéma Facial, Adénomatose, Mammites, Sono, Ecthyma.

Conditions d’accès : plus de 10 % de femelles adultes qui avortent durant un intervalle de 15 jours (avortement pendant la deuxième moitié de gestation), ou pour les autres pathologies plus de 5 % des animaux qui présentent les mêmes symptômes.

Montant pris en charge : 80 % du hors taxes des frais de prélèvement vétérinaire et des analyses du laboratoire.

PRISE EN CHARGE DES PERTES

Un seuil minimal pour la prise en charge des pertes est défini selon un pourcentage du chiffre d’affaire (CA) des deux dernières années qui varie selon l’option choisie.

Au même titre, le pourcentage de prise en charge des pertes évaluées varie selon l’option choisie.

LE FINANCEMENT

Cotisation éleveur 2023/2024 (75 % de la caisse)

• Option 1 : 0,264 € par ovin et/ou 0,376 € par caprin
• Option 2 : 0,416 € par ovin et/ou 0,592 € par caprin
• Option 3 : 0,58 € par ovin et/ou 0,82 € par caprin

Le Conseil Départemental des Pyrénées-Atlantiques finance aussi cette caisse à hauteur de 25 %.

BILAN TECHNIQUE 2023/2024

LES PATHOLOGIES LES PLUS FRÉQUENTES

Toxoplasmose (13 cas) : C’est la pathologie la plus fréquemment rapportée. La toxoplasmose est une infection parasitaire qui peut affecter plusieurs espèces, y compris les caprins et les ovins.

Listériose (11 cas) : Cette infection bactérienne est également courante. Elle ce justifie pour cette campagne par des fourrages de qualité médiocre et des conditions de récolte qui ont été compliquées.

Fièvre Q (8 cas) et Pasteurellose (7 cas) : Ces deux pathologies infectieuses sont relativement fréquentes et peuvent causer des problèmes respiratoires graves ou des avortements.

Border Disease (6 cas) : Une maladie virale qui affecte souvent les jeunes animaux et peut entraîner des malformations congénitales.

IMPORTANCE DE LA DIVERSITÉ DES MALADIES

Bien que certaines pathologies dominent, il existe une diversité de maladies, ce qui suggère que plusieurs facteurs environnementaux ou d’élevage influencent la santé des animaux. La gestion sanitaire des troupeaux doit donc prendre en compte une large gamme de pathologies.

L’accent doit être mis sur la gestion ces maladies infectieuses et parasitaires pour réduire l’impact sur la santé animale et la productivité. Un diagnostic précoce et un plan de prévention rigoureux peuvent aider à limiter l’incidence de ces maladies.

BILAN FINANCIER 2023/2024

Avec 88 dossiers  examinés en 2023/2024, soit 7 de plus que la campagne dernière, la part de dépense reste une nouvelle fois très élevée.

Aides totale versées = 299 240 €

Le nombre de dossiers examinés est stable comparé à celui de la campagne 2023. Les pertes de production sont toujours élevées mais moins importantes que lors de l’année2023. Une nouvelle fois La Caisse Sanitaire des Petits Ruminants est mise en difficulté. Depuis 3 ans, le montant des aides versées aux éleveurs est supérieur au montant perçu par le GDS 64 via les cotisations ovine et caprine de la caisse sanitaire.

De ce fait, le résultat financier de la caisse se retrouve une nouvelle fois  en négatif  d’environ 108 000 €.

Face à des résultats financiers non favorables, il est nécessaire d’analyser le fonctionnement actuel de la CSPR afin de comprendre comment nous en sommes arrivés à cette situation. Une fois le constat établi, il faudra identifier des solutions pour éviter ce déficit récurrent. Le travail a été entamé depuis le mois de novembre 2024.

La Caisse Sanitaire des Petits Ruminants incarne pleinement le principe de la mutualisation. Elle doit devenir un réflexe dès qu’un tel épisode survient dans vos exploitations, et vous offrir le soutien nécessaire dans ces moments difficiles.

Document à consulter et à télécharger: CSPR Résumé du règlement intérieur