12 Déc 2025

DERMATOSE NODULAIRE CONTAGIEUSE (DNC) LA MALADIE CONTINUE DE PROGRESSER DANS LES DÉPARTEMENTS DE LA CHAINE PYRÉNÉENNE

La dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été observée pour la première fois en France le 29 juin 2025, en Savoie. Cette infection virale, dangereuse pour les bovins et susceptible d’entraîner des pertes de production importantes — voire la mort des animaux — ne présente cependant aucun risque pour l’Homme : ni le contact avec les bovins atteints, ni la consommation de leurs produits, ni les piqûres d’insectes vecteurs ne sont sources de contamination humaine.

 

SITUATION AU 11 DÉCEMBRE 2025 : DE NOUVEAUX FOYERS EN ARIÈGE ET DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES

Deux nouveaux foyers de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) ont été confirmé dans le département de l’Ariège, et plus récemment au sein d’une exploitation dans les Hautes-Pyrénées (65), ce qui porte désormais à 110 le nombre de foyers détectés en France depuis le début de la circulation de la maladie, sur 75 élevages (32 foyers en Savoie, 44 en Haute-Savoie, 3 dans le département de l’Ain, 1 dans le Rhône, 7 dans le Jura, 20 dans les Pyrénées Orientales, 1 dans le Doubs, 1 en Ariège et 1 dans les Hautes Pyrénées).

Mise en place d’un périmètre réglementé dans plusieurs départements

Les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, le Gers et la Haute-Garonne sont concernés par un périmètre de restriction autour de ce dernier foyer.
Des arrêtés de mise en place d’une zone de protection dans un rayon de 20 km autour de l’exploitation et d’une zone de surveillance jusqu’à 50 km ont été pris.

La détection de ce foyer a entraîné, dans un premier temps, des conséquences pour les élevages bovins de 129 communes des Pyrénées-Atlantiques qui ont donc été inclues dans la zone règlementée.

 

Décisions du préfet des Pyrénées-Atlantiques (arrêté du 10 décembre 2025)

Pour limiter la diffusion du virus, les cheptels situés dans les communes touchées (Zone de surveillance + Zones de protection) sont soumis aux obligations suivantes :

  • Restrictions fortes des mouvements de bovins pour éviter que la maladie ne se diffuse dans d’autres élevages. Le principe de base étant que les déplacements de bovins à l’intérieur, vers ou depuis la zone réglementée sont interdits. Cependant, certaines dérogations pourront être accordées sous conditions, avec délivrance d’un Laissez-Passer Sanitaire.
  • Renforcement des mesures de biosécurité sur les exploitations afin de détecter des signes évocateurs de la maladie.
  • Surveillance accrue des animaux, notamment la détection rapide de symptômes tels que fièvre, écoulements ou nodules.
  • Vaccination obligatoire de tous les bovins dans la zone réglementée.

La zone réglementée pourra être requalifiée en zone vaccinale après un délai de 45 jours suivant le dernier dépeuplement d’un foyer, et à condition qu’au moins 75 % des bovins de la zone aient été vaccinés depuis plus de 28 jours. Cette évolution permettra notamment de faciliter les mouvements de sortie vers les zones indemnes.

 

RENFORCEMENT DU DISPOSITIF DE LUTTE : INSTAURATION D’UNE ZONE VACCINALE ÉTENDUE (MODIFICATION DE L’ARRÊTE MINISTÉRIEL EN DATE DU 12 DÉCEMBRE 2025)

Face à la dégradation soudaine de la situation sanitaire, le ministère chargé de l’agriculture a décidé
d’étendre le dispositif de lutte en instaurant une zone vaccinale couvrant les départements de l’Aude,
de la Haute-Garonne, du Gers, des Pyrénées-Atlantiques (à l’exception des communes déjà situées en
zone règlementée).

Les mesures appliquées dans cette zone incluent :

  • la vaccination obligatoire de tous les bovins, intégralement prise en charge par l’État ;
  • l’interdiction de toute sortie de bovin de la zone vaccinale, sauf vers un abattoir.

 

DES MESURES NATIONALES RENFORCÉES JUSQU’AU 1er JANVIER

En outre, pour limiter la propagation du virus, les mesures suivantes s’appliquent sur l’ensemble du territoire national jusqu’au 1er janvier :

  • les rassemblements festifs de bovins sont interdits ;
  • les notifications de mouvements de bovins doivent être faites dans les 24 heures qui suivent le mouvement (au lieu de sept jours) ;
  • les moyens de transport de bovins devront être désinsectisés en cas de mouvement en dehors de France.

 

MESURES ESSENTIELLES POUR LUTTE CONTRE LA DNC

De manière générale, pour protéger le cheptel bovin français, il est indispensable de poursuivre les actions engagées depuis l’apparition de la maladie :

  • Détection rapide des foyers grâce à une surveillance attentive et au signalement immédiat de tout signe suspect au vétérinaire.
  • Dépeuplement total des animaux présents dans les foyers infectés.
  • Vaccination massive, obligatoire et intégralement financée par l’État dans les zones réglementées.
  • Respect strict des règles de biosécurité, incluant l’interdiction de mouvements ou le respect rigoureux des conditions dérogatoires.

 

RESSOURCES ET CONTACTS

Pour en savoir plus sur la DNC, les documents suivants sont mis à disposition :

DNC_01_fiche_biosecurite_eleveur

DNC_02_fiche_reflexe_

DNC_03_Communique_de_presse 64_12_12_2025

DNC_04_Communique_de_presse_12_12_2025

DNC_05_Communique de presse_ZS64_10_12_2025

DNC_06_Arrete_Prefectoral_0238_ZS

 

Pour toute question, vous pouvez contacter le GDS 64 :
mail : gds64@reseaugds.com
Tél : 05 59 80 70 04

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