Les actions de la Paratuberculose
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DE LA MALADIE
LUTTER CONTRE LA PARATUBERCULOSE
Lorsqu’un diagnostic de paratuberculose est posé sur une vache (PCR+ sur fécès), il est conseillé de mettre en place un plan de lutte. Ce dernier permet d’être accompagné techniquement et financièrement (voir paragraphe « les plans de lutte» pour les modalités d’indemnisation).
Dans les grandes lignes, le plan de lutte paratuberculose prévoit:
- De réaliser une sérologie sur l’ensemble des bovins de plus de 24 mois chaque année (de préférence en même temps que la prophylaxie), afin de dépister les animaux porteurs de la bactérie,
- D’éliminer les animaux porteurs : dans le mois suivant le dépistage avec compensation financière du GDS ou dans les 6 mois sans indemnisation,
- De réformer les descendances de bovins positifs dans le mois avec compensation financière du GDS ou dans l’année sans indemnisation,
- De mettre en place toutes les mesures préventives pour limiter les risques de contamination: isolement des bovins positifs, désinfection des bâtiments, épandages des fumiers sur cultures, compostage, …
Lorsque le dépistage s’avère négatif en totalité sur 2 années consécutives, le plan de lutte est terminé.
Depuis plus de 10 ans, le nombre d’ouvertures de nouveaux plan est assez stable. La paratuberculose est une maladie qui peut avoir de lourdes conséquences économiques si elle n’est pas dépistée à temps et que rien n’ai fait pour assainir le troupeau.
Lorsque ce type de plan est mis en place, il est essentiel de respecter scrupuleusement le protocole technique pour viser l’assainissement du cheptel, malgré les efforts de réformes que cela suscite.
RÉFÉRENTIEL POUR UN STATUT FAVORABLE EN PARATUBERCULOSE BOVINE
Un nouveau référentiel paratuberculose, anciennement « garantie de cheptel paratuberculose » a été publié en 2024 par l’AFSE. Il a pour but d’harmoniser les pratiques à l’échelle nationale. Il est déployé dès la campagne 2024/2025 et pour les campagnes suivantes.
CE QUI CHANGE
1 – Le terme « garantie » était souvent utilisé comme signifiant « indemne ». Cet abus de langage faisait oublier le risque de portage/contamination des animaux. En effet, le cahier des charges permet une réduction du risque par rapport à un cheptel « tout venant » et correspond à un cheptel « peu ou pas infecté ». Le terme « favorable » est ainsi plus adapté.
2 – Deux niveaux de qualification ont été mis en place :
- Le statut favorable B obtenu à partir de 2 dépistages consécutifs réalisés sur tous les bovins de plus de 24 mois avec résultats favorables.
- Le statut favorable A obtenu dès le 3ème dépistage favorable. Les contrôles suivants sont à effectuer une campagne sur deux.
3 – Désormais, tous les bovins introduits dans un cheptel engagé dans le référentiel doivent faire l’objet d’un contrôle sérologique quelque soit le statut du cheptel vendeur. La nature des contrôles dépend du statut du cheptel vendeur et de l’âge du bovin introduit (Cf tableau). Les dépistages peuvent être réalisés dans le troupeau vendeur dans les 15 jours précédents le départ.
4 – L’élimination des bovins non négatifs est obligatoire quelque soit le contexte de dépistage (pas de recontrôle sérologique possible). Un contrôle PCR sera tout de même demandé afin d’orienter le statut du cheptel.
Il existe une garantie de cheptel en Paratuberculose qui s’adresse aux vendeurs de reproducteurs. Pour tout renseignement, contacter directement le GDS 64.