Les actions de la Tremblante

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DE LA MALADIE

DISPOSITIONS RÉGLEMENTAIRES

L’actuel arrêté fixant les mesures de police sanitaire a été publié le 02 juillet 2009. Il intègre de nouvelles dispositions concernant la gestion des foyers et le devenir du lait.

Les programmes européens de surveillance des ESST des petits ruminants sont basés sur une détection de signes cliniques en élevage et sur une surveillance active à l’abattoir et à l’équarrissage.

Si des prélèvements sont non négatifs, les élevages à risque sont déterminés (le cheptel de naissance de l’animal suspect, les cheptels de mise bas de l’animal suspect, si c’est une femelle, éventuellement, un cheptel dans lequel l’animal suspect aurait vécu plus de neuf mois au cours de sa première année). Ils font l’objet d’un arrêté préfectoral de mise sous surveillance (APMS) impliquant notamment l’interdiction de commercialisation des petits ruminants, de leur lait et des produits lactés qui en sont issus.

En cas de confirmation de Tremblante Atypique, le cheptel de naissance du cas, éventuellement le cheptel dans lequel il aurait vécu plus de 9 mois au cours de sa première année, est (sont) placé(s) sous APDI (Arrêté Préfectoral portant Déclaration d’Infection). Des mesures de police sanitaire s’appliquent pour une durée de 2 ans après la détection du dernier cas de tremblante sur l’exploitation et prévoient :

  • L’interdiction d’expédier les ovins vers un pays tiers directement ou indirectement.
  • une surveillance renforcée avec dépistage et génotypage systématique des animaux de plus de 18 mois à l’équarrissage et à l’abattoir.

En cas de confirmation de tremblante classique, le cheptel où l’ovin est déclaré positif (s’il n’a pas changé d’exploitation depuis sa naissance) est placé sous APDI. L’APDI est levé après l’élimination de tous les ovins sensibles et très sensibles, la réalisation d’un nettoyage et d’une désinfection et une période de 2 ans après la détection du dernier cas de tremblante sur l’exploitation. Le troupeau est génotypé. Les brebis et béliers génétiquement sensibles sont éliminés sous 1 mois, avec dérogations possibles sous certaines conditions.

La transhumance des brebis sensibles est interdite et le lait et les produits laitiers des animaux non résistants ne peuvent être utilisés pour l’alimentation des ruminants sauf au sein de l’exploitation infectée.

Le dispositif d’indemnisation prend en compte, en fonction de l’option d’abattage choisie, le lait détruit, les animaux abattus et le tarissement éventuel des brebis sensibles à éliminer.

LE GÉNOTYPAGE DES BÉLIERS

Les avis rendus par l’AFSSA et l’ANSES en 2010 renforcent la nécessité, dans l’objectif de limiter l’exposition humaine aux agents des ESST, de poursuivre les dispositions de lutte contre la maladie. Ils confirment également que l’utilisation de béliers résistants (R/R) reste la meilleure arme contre le risque de tremblante.

Le travail conduit dans le département par l’ensemble de la filière s’intensifie pour augmenter la population de béliers résistants.

Les partenaires départementaux, réunis autour de l’Interprofession, ont décidé du redéploiement des moyens disponibles dans le double objectif d’éliminer les béliers S/S et d’accélérer la création et la diffusion de béliers R/R.

Les élevages pouvant bénéficier d’aides au typage sont orientés vers le Programme National d’Amélioration Génétique, géré par le CDEO, ou vers le programme départemental de Typage, géré par le GDS, et faisant appel aux vétérinaires pour les prélèvements et au Laboratoire de Lagor pour les analyses.

L’aide du GDS 64 pour le Génotypage Tremblante : pour les éleveurs éligibles aux aides, le GDS prend en charge 8 € par bélier typé dans la limite d’un bélier pour 45 petits ruminants cotisants. La liste des élevages éligibles à l’aide est mise à jour annuellement avec l’aide de l’Interprofession lait de brebis et du Centre Départemental de l’Élevage Ovin. 

 

PERSPECTIVES

Le dossier  « tremblante » peut être apprécié de 2 façons. En premier lieu, le travail réalisé dans le département, auprès des éleveurs touchés et en faveur de la résistance, conduit aujourd’hui à une situation sanitaire bien meilleure qu’elle n’était il y a encore quelques années. Mais la maladie appartient au groupe des ESST et la gestion du risque d’exposition humaine prévaut. L’avenir devrait être guidé par ces 2 considérations et les questions posées sur la diversité génétique.

 

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