Les actions de la Border Disease
DEPISTAGE GENERALISE
ANALYSES DE LAIT
Elle sont réalisées une fois en début de campagne dans les tanks des troupeaux livreurs et fermiers, non connus contaminés. Elles visent à repérer les élevages où il y a plus de 10 % de brebis séropositives. Suite à un tank positif, des sérologies sur le sang de 10 antenaises sont réalisées. L’interprétation de ces sérologies permet de dire si la contamination du cheptel est ancienne (pas d’antenaises séropositives) ou récente (au moins 5 antenaises séropositives).
Pour les élevages livreurs, l’échantillon de lait est prélevé par le laitier, en même temps que le prélèvement réalisé pour la qualité du lait.
Pour les élevages fermiers, l’éleveur reçoit un kit de prélèvement et fait lui-même l’échantillonnage qu’il envoie au laboratoire (ou via son organisme de producteur fermier).
ANALYSES DE SANG
Sont concernés par le dépistage dans le sang : Les troupeaux viandes > 50 ovins cotisants et les élevages laitiers connus non indemnes et/ou vaccinant (avec du Mucosiffa).
Ce dépistage permet d’objectiver une éventuelle circulation virale persistante dans le troupeau. il est réalisé sur une génération donnée au moment de la prophylaxie (ou après les 6 mois d’âge pour les agnelles).
RESULTATS DU DEPISTAGE 2015
1635 élevages laitiers étaient prévus dans le dépistage 2015 (en lait ou sang) : 1 251 livreurs, 281 fermiers, 103 mixtes (livreurs et fermiers). 55 élevages ont un lait positif, soit 6,2% des élevages contrôlés (contre 15,2% en 2014) et 19 d’entre eux ont une circulation récente du virus (contrôles positifs des antenaises).
Sur les troupeaux allaitants, 232 ont réalisé un contrôle sur 10 antenaises, soit 59% des élevages en suivi. 3,9% d’entre eux ont une circulation récente de Border.
| Incidence de la Border Disease dans les troupeaux laitiers, en 2015 |
Entre les élevages laitiers et les élevages allaitants, la border disease circule dans tous le département, avec les cantons de la Soule, de Navarrenx, Lasseube, Oloron et Nay les plus touchés. De plus, on remarque que les élevages transhumants sont plus touchés que les élevages sédentaires, puisque 87% des élevages nouvellement contaminés sont transhumants.
En 2015, suite à la demande de certains vétérinaires et éleveurs, les troupeaux connus contaminés et /ou vaccinant les années précédentes pouvaient contrôler la persistance de la maladie dans leur cheptel en testant des agnelles de plus de 6 mois de leur troupeau. Dans 21% des cas, le virus continue à circuler.
PERSPECTIVES
Depuis 2013, début du dépistage Border dans le département, on voit qu’il y a toujours des troupeaux nouvellement contaminés, avec une circulation persistante de la maladie dans les élevages. Il est donc important de maintenir ce dépistage et sensibiliser les éleveurs sur cette maladie. Une vaccination du troupeau peut être mise en place, permettant de protéger son troupeau des nombreux symptômes de cette maladie, mais également protéger les autres éleveurs, surtout les co-transhumants. Un travail de sensibilisation va être engagé dans les cantons et estives les plus touchés.