Les plans de lutte bovin

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Dans le cadre de l’accompagnement sanitaire de ses adhérents en cas de problèmes infectieux, le GDS 64 a mis en place, au fil des années, des dispositifs de lutte afin d’assainir les cheptels vis-à-vis des maladies les plus couramment rencontrées dans le cadre de la Caisse Sanitaire Bovine et de limiter leur diffusion. A ce jour, les pathologies ciblées par ces dispositifs sont les suivantes : la BVD, la néosporose, la paratuberculose, la besnoitiose, les épisodes de mortalités de veaux et les problèmes de mammites et cellules pour les éleveurs laitiers.

L’importance de la contagiosité de ces pathologies explique l’effort réalisé par le GDS 64 pour mutualiser les moyens afin de pallier partiellement aux frais engendrés pour l’assainissement des cheptels. En effet, lorsqu’un élevage est touché, c’est potentiellement l’ensemble des élevages voisins qui ont un risque de se contaminer si rien n’est fait.

 

CONDITIONS D’OUVERTURE D’UN PLANOuverture d'un plan de Lutte

Un plan de lutte ne peut être réalisé que si les éleveurs ont d’abord satisfait aux conditions d’ouverture d’un dossier « Coup dur » (2 pertes en moins de 2 mois ou 1200 € de frais vétérinaires, sauf pour les plans santé des veaux qui peuvent être ouvert sur le seul critère de morbidité importante). Lorsque le diagnostic est posé et qu’il confirme une des pathologies offrant la possibilité d’ouvrir un plan, le GDS propose son ouverture.

La mise en place du plan devient effective suite à la signature de la convention tripartite éleveur/vétérinaire/GDS 64.

DIAGNOSTICS NÉCESSAIRES A L’OUVERTURE D’UN PLAN DE LUTTE

  • BVD(1) : Sérologies sur bovins sentinelles positives en majorité OU mise en évidence d’une séroconversion OU dépistage d’un bovin IPI.
  • Paratuberculose : PCR positive sur fèces.
  • Néosporose : 3 avortements séropositifs(2) OU 1 PCR positive (sur placenta ou avorton).
  • Santé des veaux : 15% de mortalités de veaux sur une campagne OU 10% de mortalités de veaux en 1 à 2 mois OU taux de morbidité compris entre 5 et 15% selon la pathologie rencontrée.

(1) modalités de diagnostic nécessaires pour les dossiers issus de la caisse sanitaire bovine

(2) 2 avortements séropositifs pour les petits cheptels

 

UN APPUI TECHNIQUE ET FINANCIER

La mise en place d’un plan de lutte, permet d’aider l’éleveur à réaliser un dépistage sur tout ou partie de son troupeau, afin de déterminer les animaux porteurs (et excréteurs) de la maladie. Par la suite, une aide financière et/ou technique peut être réalisée pour l’élimination (plans BVD et paratuberculose) ou la réforme (plan néosporose) de ces bovins. A moyen terme, ces protocoles visent l’assainissement des cheptels.

 

Plan de lutteQUELLE PRISE EN CHARGE ?

Le dépistage est financé à 50 % du montant hors taxe par le GDS 64 (frais de prélèvements vétérinaires et frais d’analyses).

L’aide pour l’abattage, lorsqu’elle est attribuée, est égale à la moitié de la différence entre le forfait appliqué à l’animal (selon le barème du règlement intérieur de la caisse « coup dur ») et le montant perçu à l’abattoir [exemple : une blonde de moins de 6 mois de gestation (valeur forfaitaire de 1500€) en option 2. Si l’éleveur en obtient 1000 € à l’abattoir, le GDS lui versera 1500 – 1000 / 2 = 250 €)].

Dans les plans de lutte, l’éleveur doit systématiquement avancer les sommes dues. C’est à lui, ensuite, à faire parvenir au GDS l’ensemble des résultats, ainsi que l’ensemble des factures, afin de se faire rembourser.

Pour recevoir une aide à la réforme anticipée (lorsqu’elle est possible dans le plan de lutte mené), l’éleveur doit faire parvenir au GDS le ticket de pesée et la facture de vente de l’animal.

 

BILAN 2021/2022

Les plans de lutte BVD restent majoritaires avec quelques 387 dossiers en cours en 2022. Logiquement ils sont également en tête des dépenses réalisées dans ce cadre-là. Les plans néosporose et paratuberculose comptent quant à eux 55 plans en cours chacun. On observe que les plans paratuberculose ont un coût plus élevé que les plans néosporose. Cette différence s’explique par le fait qu’une prise en charge des bovins positifs éliminés est réalisée dans le cadre du plan paratuberculose, contrairement au plan néosporose qui encourage l’éleveur à mettre en place un plan de réforme (sans imposer de délai).

Les plans mammites et cellules ainsi que les plans santé des veaux sont mis en place de manière plus ponctuelle.

LA BESNOITIOSE UNE MALADIE ÉMERGENTE EN CONSTANTE PROGRESSION

Les premiers élevages touchés par la besnoitiose ont été dépistés en 2016 dans notre département. Depuis, quelques cas sont mis en évidence chaque année. A titre d’exemple, en 2021/22 1 nouvel élevage a été diagnostiqué porteur de besnoitiose.

PRINCIPES DU PLAN

Le plan de lutte proposé aux éleveurs de notre département s’appuie sur les recommandations du plan national : dépistage sérologique des bovins de plus de 6 mois et examen clinique puis classification des bovins par priorité de réformes.  Un dépistage par PCR a pu également être effectué sur les bovins séropositifs de certains élevages dans le cadre d’un protocole de recherche mené par la FRGDS Occitanie et l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse, dans le but de cibler encore d’avantage les réformes prioritaires.

Afin de limiter la propagation de la maladie, et en considérant le faible nombre d’élevages actuellement touchés, la surveillance est renforcée avec une proposition de mise en place d’un sondage sérologique aux élevages voisins systématique.

FRAIS PRIS EN CHARGE

Le GDS 64 intervient à hauteur de 50 % du coût HT sur les frais d’analyses. Une prise en charge financière peut également être effectuée sur les bovins éliminés sous conditions spécifiques. Le sondage du voisinage est quant à lui pris en charge à 100 %.

 

UN DISPOSITIF D’INDEMNISATION NATIONAL

Un programme d’indemnisation national via le Fond de Mutualisation des GDS (FMGDS), est renouvelé pour la période 2019/2022.

PUBLIC CIBLE : élevages infectés et élevages voisins d’infectés.

CONDITION DE PRISE EN CHARGE :

  • L’éleveur doit être adhérent au GDS.
  • Un dépistage sérologique doit être effectué sur tous les bovins de plus de 6 mois.
  • S’engager à éliminer les bovins séropositifs selon un calendrier préétabli.
  • Dépister les bovins à destination de l’élevage avant départ pour les élevages infectés.

FRAIS PRIS EN CHARGE :

  • Indemnité de 3 € par analyse réalisée.
  • Indemnité forfaitaire de 100 € par bovin positif éliminé

Dans les Pyrénées-Atlantiques, ce dernier est proposé en complément des indemnisation prévues dans le cadre du plan départemental.

 

LE PLAN MAMMITES ET CELLULES POUR LES ÉLEVEURS LAITIERS

Sur le même principe que le plan santé des veaux, un plan mammites et cellules peut être proposé aux éleveurs laitiers adhérents du département. Il repose, lui aussi, sur la mise en place d’une expertise technique multipartenariale, et est accompagné financièrement par le GDS 64.

Ces plans peuvent être mis en place à partir de 3 décades successives > 300 000 cellules. Ce type de dossier peut donc être ouvert, à la demande de l’éleveur, lors d’épisodes importants afin d’essayer de résoudre le problème, mais aussi plus préventivement afin d’éviter une éventuelle suspension de collecte.

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